Qu’est-ce que le Chemsex ?
Le terme Chemsex est « issu de la fusion des mots anglophones « Chemicals » (produits chimiques) et « Sex ». Originellement issu de la communauté gay, ce mot désigne l’usage de substances psychoactives en contexte de sexualité. Dans le Chemsex, l’objectif des consommations réside principalement dans le but d’initier, de faciliter, de prolonger, ou d’améliorer les rapports sexuels à travers les effets psychoactifs des molécules consommées »(1), telles que les cathinones, la méthamphétamine, la cocaïne, le GHB/GBL, la kétamine…
Les sessions de Chemsex sont le plus souvent planifiées et organisées, orientées vers le sexe en groupe et/ou vers des pratiques dites « hard » telles que le fistfucking et leur durée peut s’étendre sur plusieurs heures voire plusieurs jours.(2)
Vers qui orienter ?
Professionnels de soins, associations communautaires, réseaux d’auto-support entre pairs, sites internet… plusieurs ressources peuvent être sollicitées par les adeptes du Chemsex.
Au niveau national
AIDES propose un Dispositif d’aide et de soutien : réseau national d’entraide communautaire pour les usagers de Chemsex, leurs proches, leurs partenaires, dont le Groupe Facebook Info Chemsex (by AIDES) : Groupe d’information sur la réduction des risques liés au Chemsex animé par l’association AIDES en France.
A La Réunion
Bien qu’il y ait peu de données locales, le Chemsex est une réalité à La Réunion. Encore tabou et stigmatisant, ce sujet nécessite d’être pris en compte par les professionnels et implique de développer des sensibilisations / formations et de promouvoir un discours de RDRD en santé sexuelle et en addictologie.
Les usagers/patients peuvent s’adresser :
- Concernant les usages et addictions :
- Aux structures médico-sociales – Association Addictions France et Réseau OTE ! : cliquer ici
- Aux services d’addictologie hospitaliers : cliquer ici
- Concernant la santé sexuelle :
- Aux associations de prévention : ARPS, RIVE, ASETIS, Planning Familial 974 (membres du COREVIH OI – Comité de coordination régionale de la lutte contre l’infection due au VIH) et le Réseau OTE,
- Aux Centre Gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic par le VIH, des Hépatites et des IST (CeGIDD),
- Aux Centres de planifications et d’éducation familiale (CPEF).
Consulter la cartographie Offre de soins dépistage gratuit des IST à La Réunion, de Repère
A Mayotte
Nous n’avons pas connaissance de cette pratique à Mayotte. Cependant, les usagers / patients peuvent s’adresser :
- Concernant les usages et addictions :
- A la structure médico-sociale POPAM
- Au centre d’addictologie du CHM
- Concernant la santé sexuelle :
- Au COREVIH OI, qui compte parmi ses membres : la Croix rouge Française, l’association Fahamou Maecha 976, Nariké M’Sada, le réseau périnatal REPEMA
Mais aussi
Face à la banalisation du Chemsex, afin d’alerter et de réagir rapidement, le Centre LGBTQI+ de Paris et d’Ile de France & Play Safe ont conçu « Réplique Chemsex », notamment par le biais de groupes de travail : en savoir plus
Sources bibliographiques :
1. Pr Amine Benyamina. Rapport « chemsex ». Rapport rendu à M. Le Ministre de la Santé [Internet]. 2022 [cité 12 sept 2022]. Disponible sur: https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_chemsex_abenyamina.pdf
2. ChemSex – Livret d’information pour les professionnel(le)s et les intervenant(e)s de santé [Internet]. RESPADD; 2018 [cité 12 sept 2022]. Disponible sur: https://www.respadd.org/wp-content/uploads/2018/04/ChemSex-BAT5.pdf