Cinquante ans après la loi de 1970, l’usage de stupéfiants apparaît comme un contentieux de masse. La réponse pénale à ce contentieux se révèle de plus en plus systématique, rapide et diversifiée. La pénalisation de l’usage de stupéfiants s’exprime sous la forme d’une gamme élargie de sanctions, des alternatives aux poursuites (rappels à la loi, orientations sociosanitaires, etc.) à la composition pénale, voire aux poursuites judiciaires pouvant éventuellement conduire à une condamnation (stages de sensibilisation, amendes, peine de substitution, etc.). À cette palette de sanctions pénales s’ajoute désormais l’amende forfaitaire délictuelle, qui relève des forces de l’ordre, généralisée depuis le 1er septembre 2020.
L’analyse menée sur un demi-siècle de politiques pénales montre l’effacement des peines privatives de liberté au profit de réponses en amont des tribunaux, la montée en charge des sanctions de nature financière et, en parallèle, le recul des sanctions à dimension sanitaire. L’évolution des politiques pénales menées à l’égard des usagers de stupéfiants mérite d’être suivie avec attention, dans un contexte international mouvant, marqué par l’expérimentation de nouveaux types de politiques publiques des drogues. »
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Source : site de l’OFDT