“Au cœur de la petite île de Mayotte, au Sud-Ouest de l’océan Indien, à environ 8 000 km de Paris, 11 000 km de Cayenne, 1 400 km de Saint-Denis de La Réunion et 700 km de Tananarive, dans les bâtiments récemment inaugurés du Pôle d’excellence rurale de Coconi, s’est déroulé du 18 au 20 septembre 2023 un colloque d’une ampleur et d’une qualité jusqu’alors inégalée.
Ce colloque « Mayotte en Santé » a été organisé par l’association Nariké M’sada et la plateforme Oppelia de prévention et de soin des addictions à Mayotte (POPAM), grâce au financement de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte et du Centre hospitalier de Mayotte, et avec le soutien de la Société française de lutte contre le sida (SFLS), de l’Agence nationale de recherche sur le VIH/sida, les hépatites et les maladies infectieuses émergentes (ANRS/MIE), de la Fédération Addiction, de la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), et de la Société francophone de médecine tropicale et santé internationale (SFMTSI). Les échanges scientifiques se sont déroulés sur trois jours autour des thématiques suivantes : la santé sexuelle et reproductive (SSR), les maladies infectieuses émergentes (MIE) et les addictions. Le colloque a réuni 79 intervenants originaires de nombreux territoires : Mayotte, bien sûr, mais aussi La Réunion, Madagascar, la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe et l’Hexagone, pour proposer plus de 50 interventions et tables rondes aux 723 participants en présentiel, et 534 participants en distanciel sur les trois jours. Soit un programme extrêmement riche.
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La session addictologie a été introduite par Marie Öngün-Rombaldi, déléguée générale de la Fédération Addiction et Naïra Meliava, directrice générale d’Oppelia. De nombreux thèmes ont été abordés, suscitant l’objet des débats passionnés : la justice résolutive de problèmes ; l’éducation préventive (intervention précoce et conduites à risques) ; les troubles psychiatriques ; la santé mentale ; les conduites addictives ; la présentation du dispositif SINTES (Système d’identification national des toxiques et des substances) de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives ; le circuit d’analyse de produits et la veille sanitaire ; le projet CheckNow (Évaluation du déploiement et de l’efficacité de l’analyse de drogues en France) ; la réalisation d’un diagnostic communautaire dans le cadre de l’implantation de la POPAM ; la présentation des résultats préliminaires de « Chasse-marée – Étude de la chimique à Mayotte ».
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Le congrès a ainsi tenu ses promesses, mélangeant dans une approche multidisciplinaire (personnels associatifs, soignants, épidémiologistes, chercheurs), et par des interventions solennelles et des tables rondes, problématiques locales et globales, maladies tropicales négligées et agents pathogènes pandémiques, médecine, sciences humaines, psychologie, épidémiologie, addictologie, etc.
La qualité du fond comme de la forme fait espérer une nouvelle session en 2024, dans le 100e département de France !”