Activités physiques et sportives, sédentarité, addictions - Revue de littérature. Onaps. Octobre 2023

Description

“Les maladies non transmissibles sont en perpétuelle augmentation dans le monde et le mode de vie est un facteur d’influence majeur de la santé. Parmi elles, les troubles liés à l’usage de l’alcool, du tabac et d’autres substances psychoactives (produits qui modifient l’état de conscience) constituent un problème de santé publique.  Les addictions sont des pathologies d’ordre cérébral caractérisées par une dépendance à une substance ou à une activité avec des conséquences délétères.

L’objectif de ce travail était donc de faire une synthèse des connaissances sur le  lien entre les conduites addictives et la pratique d’activité physique.
Sur cette thématique, des études ont montré que la pratique d’activités physiques aurait tendance à réduire les consommations d’alcool, de tabac et des autres substances psychoactives (les personnes physiquement actives étant moins susceptibles de consommer des cigarettes ou des drogues illicites). De plus, des effets positifs telle que l’augmentation de l’abstinence sont observés dans le cadre d’une prise en charge dans la plupart des études.
Enfin, même si la balance bénéfices-risques semble pencher en faveur de l’activité physique, il faut tout de même garder en mémoire qu’elle pourrait également, pour certaines populations ou dans certaines conditions, favoriser l’entrée dans des consommations ou les augmenter.
Cependant, il est nécessaire de pondérer ces résultats au regard de l’hétérogénéité méthodologique entre les différentes études et donc du faible nombre d’études par situation évaluée (population cible, type de prévention ou de  consommation, etc.). Enfin, le fait que les effets positifs de l’activité physique sur les conduites addictives ne soient pas particulièrement retrouvés sur le long court dans plusieurs études est aussi un résultat  important à souligner.
Ainsi, aucune conclusion forte ne peut être retenue. Des tendances peuvent être exposées mais nécessitent d’être approfondies par des études supplémentaires pour minimiser les biais cités ci-avant.”

Source : site de l’Onaps