Peut-on soigner un patient quand il n’a pas de logement ou vit dans un logement précaire ? Un logement à soi répond au besoin de sécurité, au besoin de vie sociale et au besoin d’espace de l’être humain. Il n’est pas juste un toit. L’absence de logement met ces besoins en péril et fragilise la santé, tant physique que mentale. Mais que sait-on concrètement de ces dangers ? Cet article sur les facteurs de risque est issu d’une revue libre de la littérature scientifique consacrée à l’impact du sans-abrisme sur la santé des usagers de drogues. Ces études suggèrent aux soignants de mettre le logement au centre des soins, comme condition essentielle à un rétablissement ou à des soins chroniques, voire palliatifs. Elles visent aussi à promouvoir la santé dans sa globalité en montrant qu’il est possible d’anticiper des situations difficiles car certaines conditions d’existence favorisent la perte du logement.» (…)
Par Vanessa Vaucher, infirmière à la consultation CAAP[[Consultation Ambulatoire d’Addictologie Psychiatrique]] Arve, service d’addictologie, HUG, et étudiante au master de santé publique de l’Institut de santé globale, Université de Genève.
Emilien Jeannot, épidémiologiste, Institut de santé globale, Université de Genève, et Haute Ecole de santé de Genève.
Source : Revue d’information sociale REISO