«Le bien-être n’est ni le confort, ni le contraire de l’effort. Bien être, c’est être bien. C’est un droit et un devoir, envers soi, envers les autres. L’éducation à la santé, les campagnes de prévention des risques, l’identification des souffrances et la mise en œuvre des soins, s’inscrivent dans le projet national de justice et d’égalité des chances porté par l’École républicaine.» [[Mission Bien-être et santé des jeunes, rapport du Pr. Marie-Rose Moro et de Jean-Louis Brison au Président de la République, novembre 2016.. »]]
Au cours des quatre dernières années, des engagements forts et collectifs ont été mis en œuvre pour réduire les inégalités des chances, prévenir les échecs, ouvrir aux jeunes de nouveaux horizons, permettre à chacun de trouver sa place et de réussir sa vie. Cet engagement de la nation pour sa jeunesse s’est traduit dans le domaine de l’éducation, de la culture, du sport, de la vie étudiante, de l’emploi, de la protection de l’enfance, de l’accueil de la petite enfance, de la lutte contre la pauvreté et contre les discriminations, de la santé, de la citoyenneté.
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Ce plan doit faire en sorte que le bien-être et la santé des adolescents et des jeunes adultes deviennent partie intégrante des politiques éducatives, des politiques d’accès aux soins, des politiques de soutien aux familles, des politiques de le jeunesse.
Les études nationales et régionales l’attestent : le mal-être, la souffrance psychologique, l’anxiété, la solitude, quelle qu’en soit l’expression, sont observés chez plus de 10% des adolescents comme des étudiants. Une proportion similaire connaît un épisode dépressif caractérisé entre 16 et 25 ans (elle est plus élevée chez les jeunes femmes).
Seulement 30% des collégiens se disent satisfaits de leur vie scolaire. Le nombre d’enfants ou adolescents suivis en psychiatrie infanto-juvénile a progressé de 22% entre 2007 et 2014, tandis que les délais d’attente s’allongent.
Les enquêtes internationales font état d’une inquiétude des élèves français plus marquée que chez leurs camarades dans d’autres pays.
Ces moments de fragilité peuvent retentir sur les parcours de vie et conduire à la rupture des liens de confiance envers l’entourage ou l’institution scolaire, à des attitudes de retrait, au rejet des camarades, à l’enfermement dans des spirales d’échec et d’exclusion, à l’adoption de conduites à risque, aux addictions…
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Ce plan d’action poursuit plusieurs objectifs :
- permettre aux professionnels de mieux identifier les signes de mal-être ou de souffrance des adolescents ou des jeunes adultes, et aider ces personnels à faire face à ces situations;
- faire en sorte que les jeunes se sentent davantage soutenus et écoutés;
- mieux orienter les jeunes vers les professionnels compétents, faciliter des interventions précoces, diversifier et améliorer les prises en charge, tout en réduisant les inégalités dans ce domaine;
- construire une veille partagée sur ces problématiques et sur les symptômes émergents de l’adolescence contemporaine.
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Ce plan s’inspire du rapport « Mission bien-être et santé des jeunes »