« Les changements intervenus dans la géopolitique régionale, et notamment le fait que le Venezuela, pays très proche de l’arc antillais, soit devenu un espace majeur de transit de la cocaïne ont eu plusieurs conséquences. Pointe-à-Pitre et Fort-de-France sont désormais non seulement des points stratégiques de réexpédition de la cocaïne destinée à l’Europe, mais aussi des marchés de gros secondaires où se rencontrent la criminalité locale et celle issue de métropole. Quant à la Guyane, jusqu’ici plutôt épargnée par le trafic de grande ampleur, l’augmentation des contrôles aéroportuaires entre le Suriname et les Pays-Bas et l’autonomisation de groupes criminels locaux expliquent une évolution spectaculaire. Ce département d’outre-mer devient une source de plus en plus importante de la cocaïne consommée en métropole.
Le numéro 9 de «Drogues, enjeux internationaux» fait le point sur l’évolution de la situation du trafic de cocaïne dans les Antilles françaises et en Guyane. Il donne également l’occasion à la rédaction de «Drogues, enjeux internationaux» de rendre hommage à Alain Labrousse, grand spécialiste de ces questions, fondateur de l’Observatoire géopolitique des drogues et ex collaborateur de l’OFDT. Il avait 79 ans. »