Discours de Madame George PAU-LANGEVIN, ministre des Outre-mer aux XIXe États Généraux des Élus contre le sida. 26 novembre 2014

“La lutte contre le sida est un enjeu majeur pour la France et pour ses territoires d’Outre-mer. Toutes personnes confondues, les départements d’Outre-mer représentent 8% des personnes ayant découverts leur séropositivité. On ne peut rester indifférent devant cette tragédie du quotidien. C’est une cause à laquelle le gouvernement doit se consacrer entièrement. Ce n’est pas une décision à prendre, c’est un devoir à accomplir.” 
«Il nous faut lutter contre les discriminations à l’encontre des personnes séropositives, dans l’emploi, dans la vie quotidienne, et dans les mentalités en général.»

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«Pour lutter contre les discriminations et améliorer l’intégration des personnes vivant avec le VIH, il faut continuer à œuvrer pour favoriser les prises en charge précoces et continues et d’améliorer les conditions d’hébergement et de logement. L’accès ou le maintien dans l’emploi et l’insertion professionnelle des personnes atteintes constituent également une priorité. Cependant, la mise en œuvre d’actions permettant de lutter contre les discriminations et de mieux intégrer les personnes vivant avec le VIH dans la société doit reposer sur les associations qui ont la meilleure connaissance de la population concernée et qui peuvent assurer des actions très ciblées. Ces associations sont encore insuffisamment structurées aux Antilles. Il est donc très important qu’elles puissent être soutenues financièrement et c’est ce que nous nous employons à faire avec les Agences régionales de santé.» 
«La jeunesse est une population particulièrement exposée au virus et il est important que celle-ci soit également mieux informée et mieux éduquée à la santé. Une politique ambitieuse d’éducation à la vie affective et sexuelle au sein du monde scolaire doit être menée. Faire progresser la connaissance, permettre au dialogue de s’ouvrir chez les jeunes sur cette question est indispensable pour construire une véritable politique citoyenne qui aborde concrètement et sans faux semblant, la maladie, les risques de transmission, mais également la question du respect de l’Autre, de l’orientation sexuelle et des discriminations qui sévissent avec une force particulière. Dans cette perspective, je souhaite que soit créée une structure fixe de prévention et d’information pour les 13-25 ans, dans chaque DOM, qui permettra d’accueillir les jeunes.»
 

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