Vivre avec le VIH dans les DOM. France Lert, Inserm UMRS 1018. Mai 2014

« Le niveau et la dynamique de l’épidémie de VIH varient fortement d’un département à l’autre : une épidémie basse à La Réunion, une épidémie proche de celle de métropole en Martinique.

A côté de traits démographiques et épidémiologiques différents, les DOM ont en commun des problèmes sociaux et économiques associés à une faible intégration économique dans leur zone géographique, un sous-développement de leur appareil productif dont résultent un sous-emploi massif, des niveaux de pauvreté élevés et de fortes inégalités sociales. Cette situation retentit évidemment sur la situation des personnes séropositives mais ce retentissement est disproportionné et l’amélioration de la santé des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) grâce aux progrès thérapeutiques de ces dernières années ne s’est pas traduite dans leurs conditions de vie qui restent extrêmement difficiles.

Une fraction importante des personnes séropositives vivent longtemps après l’annonce de leur diagnostic, leur maladie dans le secret vis-à-vis de leur entourage proche (respectivement 34,7%, 34,2% et 56,9% en Martinique, Guadeloupe, Guyane n’ont pas révélé leur infection à leur entourage) à la différence de la Réunion où cette proportion est de 16,7%.

Alors que les résultats s’accumulent sur les bénéfices solides et durables des traitements anti-VIH, le contexte social et les contraintes économiques laissent perdurer des formes insidieuses d’exclusion pour une bonne partie des PVVIH. C’est vrai partout en France, mais encore plus dans les départements d’Outre-mer. »

Plusieurs tableaux illustrent l’article :

  • Traits spécifiques de la population séropositive par rapport à la population générale dans chaque département
  • Proportion de personnes déclarant avoir renoncé aux soins pour raisons financières dans les 12 mois
  • Difficultés financières majeures dans la vie quotidienne.

Consulter l’article sur le site de vih.org