Cet ouvrage rend compte des résultats d’une enquête relative à la représentation et à l’usage de substances psychoactives chez les étudiants de l’université de La Réunion. Il propose, dans une 1ère partie, une réflexion théorique préalable qui dresse un état des lieux abondamment référencé des comportements des jeunes vis à vis des substances assimilables à la drogue sur le plan national et européen.
La seconde partie est consacrée à la présentation de la méthodologie retenue pour mettre en oeuvre la recherche et rend compte des résultats.
L’enquête organisée sous la responsabilité scientifique du Centre Interdisciplinaire de Recherche sur la Construction (CIRCI EA 3561) et la collaboration du service de Médecine Préventive de l’université, a concerné 122 étudiants du site du Moufia.
Il en ressort que les étudiants de l’université de La Réunion n’ont pas une représentation et un comportement significativement divergent de ceux observés chez leurs pairs de métropole ou d’ailleurs s’agissant du rapport à l’alcool, à la cigarette et aux produits psychoactifs.
L’étude révèle encore que la consommation locale de ces substances connaît une stagnation au niveau de ce qu’elle était en 1999.
Le chiffre de 7% de consommateurs réguliers au sein d’une population enquêtée est également avancée, sachant que le produit le plus consommé est le « zamal ».
On note également que 20% des étudiants interrogés déclarent avoir expérimenté une substance psychoactive autre que l’alcool et le tabac considérés par la majorité de l’échantillon comme des produits assimilables à une drogue.
En conclusion l’auteur du rapport pense que si le phénomène d’addiction touche sélectivement les jeunes confrontés à des problèmes personnels, familiaux et sociaux, il est permis de considérer que le statut d’étudiant et l’accès à l’enseignement supérieur, représentent des facteurs protecteurs qui expliqueraient le faible taux de consommation dans le milieu universitaire.
Le constat d’une diminution significative de la consommation de substances psychoactives du secondaire au supérieur vient conforter cette interprétation.