« Les élu(e)s locaux se sont saisis de la question de l’expérimentation de centres de consommation de drogues à moindres risques car ils sont confrontés, sur le terrain, à des situations humaines sanitaires et sociales et d’ordre public qui, aujourd’hui, ne sont pas prises en charge de façon satisfaisante.
Si la politique en matière de lutte contre les drogues est de la responsabilité de l’Etat, les collectivités sont comptables de la tranquillité publique et, plus largement, du bien être de leurs habitants et de l’attention portée à chacun, notamment les plus vulnérables.
Ce séminaire a été organisé à leur intention pendant près d’un an, afin d’éclairer le débat et la prise de décision publique.
A l’issue de ces travaux, il ressort que les centres de consommation, obligatoirement intégrés dans une palette complète de prise en charge de la toxicomanie, au côté des autres dispositifs de réduction de risque, constituent un outil d’amélioration de l’état sanitaire et social des usagers de drogue les plus désocialisés et les plus précaires qui souvent n’accèdent pas aux soins (baisse des contaminations, des infections et des overdoses, accès aux soins somatiques et psychiques et accroissement du nombre de sevrages), comme le démontrent, sans contestation possible, les conclusions du rapport de l’Inserm. Ces centres sont tout aussi incontestablement un vecteur de diminution des atteintes à l’ordre public et à la tranquillité publique de nos concitoyens (scènes ouvertes, seringues abandonnées…). Enfin, les évaluations ne notent nulle part une augmentation de la consommation ou du trafic alentour. »
D’une manière générale, leurs recommandations rejoignent celles de l’expertise collective de l’INSERM.
Ces actes sont disponibles en téléchargement sur le site de l’Association « Elus Santé Publique et Territoires ».
Ces Actes comprennent 2 tomes :
Tome 1 : Auditions d’experts et visites
Tome 2 : Journée de synthèse